Traités de "libre" échange

La re sistance a un visage

10/09/2022 : Macron appelle à «consommer français» pour aider l'agriculture

Macron

09/07/2023 : L’Union européenne et la Nouvelle-Zélande ont signé un accord de libre-échange.

accordUE

Négocié dans la plus grande opacité depuis 2018 par la Commission européenne, puis signé en catimini le 9 juillet dernier, l’accord de libéralisation du commerce entre l’UE et la Nouvelle-Zélande vise à accroître le commerce de biens et services entre deux régions de la planète éloignées de plus de 20 000 km. Cet accord, en éliminant l’essentiel des droits de douane existants, pourrait générer une hausse de 30% des exportations de l'UE et de 23 % pour la Nouvelle-Zélande, selon l'étude d'impact de la Commission européenne. Ce sont des milliers de containers supplémentaires qui vont transiter sur les mers et océans de la planète alors qu’il faut au minimum 42 jours pour que l’un d’entre eux rejoigne un port européen depuis Auckland. Cette même étude d’impact prévoit une augmentation nette des émissions de gaz à effet de serre liée au transport de marchandises mais aussi suite à la hausse des productions qui vont être exportées : produits agricoles de Nouvelle-Zélande, véhicules automobiles et produits industriels et de consommation de l’UE.
Source collectif StopTafta

 

Voici pourquoi les poulets ukrainiens s’immiscent dans nos assiettes

Pourquoi l’accord de commerce entre l’UE et la Nouvelle-Zélande est insoutenable ? (source euractiv)

«Stop aux imports de miel à bas prix» : le cri d'alarme des apiculteurs français (source le figaro)
Volailles : les producteurs français demandent l'arrêt des importations d'Ukraine (source les echos)

Pas de quoi convaincre la Pologne, la Hongrie et la Slovaquie, qui ont aussitôt annoncé maintenir de façon unilatérale leur interdiction. Et ce en violation de la décision prise par la Commission, seule compétente sur la politique commerciale de l’Union européenne (UE) !

Importation d’œufs : la CFA dénonce une concurrence déloyale source : filière avicoles

Comme pour les producteurs de pommes, les chiffres sont éloquents : lorsque le coût horaire de l'employeur est de 12,8 € en France, il est de 0,74 € au Maroc (source rapport du sénat). 

La Mayenne plutôt que l'Ukraine, ou comment un milliardaire ukrainien plume l'aviculture française (analyse de F. Asselineau sur UPRTV) :

Ukraine, Libre-échange… Vers la FIN de l’agriculture Française ? (analyse de Trouble Fait) :

Les plans climatiques imposés par l'Union européenne fixe des objectifs pour 2030 et 2050, la Commission européenne devant prochainement fixer un objectif pour 2040. Sous la pression des eurodéputés, M. Hoekstra s’était alors engagé à défendre une réduction de 90% des émissions nettes de gaz à effet de serre d’ici 2040 ! Ceci conformément à l’avis du Conseil scientifique consultatif européen sur le changement climatique, qui recommandait de fixer un objectif de réduction entre 90 et 95 %.

Cela va encore fortement impacter les agriculteurs car l’UE a défini pour chaque pays une contribution à l’effort qui est fonction de sa richesse mesurée par le PIB et attribue au secteur agricole (12 % des EGES - émission de Gaz à Effets de serre) un objectif de réduction des EGES à l’horizon de 2030 compris entre 10 % (pour la Bulgarie) et 50 % (pour la Suède, le Luxembourg, l’Allemagne, la Finlande et le Danemark), celui de la France étant fixé à 47,5 %. Le secteur agricole n'enregistre pas de baisse de ses EGES depuis une dizaine d’années. Au total, depuis 1990, la baisse des EGES dans le secteur agricole n’a été « que » de 21 % (selon la Commission européenne) on est loin d'atteindre les objectifs...  Le cheptel bovin de la France est constitué de 31 millions de tête et est grande émettrice en C02 donc cela devra très vraisemblablement être diminué avec des directive européenne à venir : l'UE n'est pas à une contradiction près puisqu'en contre partie il faudra en importer ...