Énergie
Dans cet article je vais aborder le sujet de l'énergie avec dans un premier temps la question de la souveraineté et indépendance énergétique, puis du prix de l'électricité et enfin les problèmes que pose ce sujet de par notre appartenance à l'Union européenne :
1°/ La souveraineté et indépendance énergétique de la France
Début 2024, la France a repris sa place de premier exportateur européen d'électricité en Europe. De plus, l’Hexagone a atteint jusqu’à 20,3 GW de puissance instantanée exportée, le 3 janvier 2024 ! 20,3 GW de puissance instantanée c'est l'équivalent de 333.333 ampoules de 60 Watt (Si une ampoule électrique de 60 W reste allumée pendant une heure, cette ampoule aura consommé 60 Wh d’énergie. Si vous laissez cette ampoule de 60 W allumée deux heures, elle consommera 120 Wh d’énergie). La production totale d’électricité a été de 494 TWh dont 320 TWh (65 %) provenant du parc nucléaire soit une augmentation de 41,5 TWh par rapport à 2022 où le parc cumulait des indisponibilités planifiées et fortuites en lien avec la découverte de corrosions sous contraintes sur certaines tranches des centrales nucléaires. Hausse de 13,4% de production nucléaire entre T1 2023 et T1 2024 (+ 11,4TWh) et l'hydraulique affiche une forte croissance de +18 % en 2023 pour représenter près de 40 % des renouvelables et 12,5 % de la consommation d'électricité. La production d'électricité renouvelable a atteint 136 TWh en 2023, soit 30 % de la consommation française, contre 110,4 TWh un an plus tôt. Le photovoltaïque a grimpé de près de 16,5 % par rapport à 2022.
Cette production record d'électricité en France a été en plus obtenue avec une intensité carbone très faible de 53g (contre 399g pour l’Allemagne en 2023 soit 7,5 fois plus), nous y reviendrons plus tard car dans un premier temps je vais évoquer les stocks stratégiques de matières, qui se trouvent en partie sur les sites d’Orano en France, représentant entre 3 et 5 ans de consommation. La France dispose en outre de stocks d’uranium sur son territoire. Le stock actuel d’uranium naturel correspond à 2 ans de production d’électricité nucléaire sur la base de 58 réacteurs en fonctionnement en France (56 maintenant après la fermeture de Fessenheim). À cela s’ajoute le stock d’uranium appauvri, propriété d’Orano (320.000 tonnes d’uranium appauvri représentant environ 60.000 tonnes d’uranium enrichi), soit 7 à 8 ans d’approvisionnement pour le fonctionnement du parc nucléaire français. À titre d’exemple, ces stocks sont simplement de quelques mois pour le gaz ou le pétrole.
Ce qui fait un total de 4+2+7=13 ans de production rien que par le stockage. De plus un projet industriel vise à augmenter de 30 % les capacités d’enrichissement pour concurrencer l’uranium enrichi Russe.
Avez-vous entendu parlé du projet ASTRID ?
Advanced Sodium Technological Reactor for Industrial Demonstration, était une filière à neutrons rapides où la France était pionnière, qui cela a été abandonnée en 2018 par une décision à courte vue qui restera dans l’histoire comme un modèle de stupidité, de cynisme ou de trahison, c'était un projet français de démonstrateur industriel de réacteur à neutrons rapides refroidi au sodium sur le modèle de Creys Malville (Super Phoenix). Contrairement aux réacteurs de 2ème et de 3ème génération, ce réacteur, dit de « 4ème génération », consommerait de l’uranium 238 (constituant 99,3% de l’uranium naturel) plutôt que de l’uranium 235 (0,7% de l’uranium naturel), ce qui nécessiterait in fine moins d’uranium naturel extrait du sous-sol pour produire de l’électricité. Ce démonstrateur industriel pourrait également brûler du plutonium et transformer des actinides mineurs, déchets nucléaires à vie longue, en des déchets nucléaires à vie plus courte. Le projet était piloté par le CEA (Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives) et avait vocation à démontrer la capacité à gérer de façon durable les déchets hautement radioactifs. Il pourrait permettre le déploiement ultérieur de réacteurs nucléaires dits « du futur » disposant d’un meilleur rendement que le parc nucléaire actuel et s’appuyant sur des ressources déjà disponibles en France. En utilisant les stocks d’uranium appauvri issu des procédés de fabrication du combustible actuellement utilisé et le combustible usé provenant du parc actuel, ces réacteurs du futur seraient capables de fournir de l’électricité à notre pays de façon autonome durant des milliers d’années... En février 2020, trois réacteurs à neutrons rapides alimentent un réseau électrique : les réacteurs russes Beloyarsk-3 (BN-600, de 560 MWe) et Beloyarsk-4 (BN-800, de 820 MWe) et le CEFR chinois (20 MWe), près de Pékin. Bill Gates démarre la construction d’un réacteur Nucléaire Natrium de 345 mégawatts aux États-Unis. Il se distingue par son utilisation de sodium, un choix qui élimine le besoin de pressurisation et permet une exploitation à des températures inférieures au point d’ébullition du sodium. Cette particularité rend le réacteur moins susceptible aux risques liés à la chaleur excessive. La France avait 30 ans d'avance et à cause de la gauche / EELV, elle l'a perdue !
Autre moyen de production industriel : Les projets de parc éolien de Saint Nazaire (480 MW), Fécamp (498 MW) et de Saint-Brieuc (496 MW). À leur mise en service prévu pour 2024, ils porteront la puissance installée de l’éolien en mer français à un total de 1 474 MW (Flamanville 3 c'est 1.600MW). Les parcs éoliens en mer ont facteur de charge de 50% contre 25% pour l’éolien terrestre et sont critiqués par les élus locaux, car le Sénat renonçait en novembre 2022 à une distance de 40 km des côtes voté par 186 voix contre 151.
En réalité on peut dire que l'indépendance énergétique de la France est acquise et la mise en réseau de Flamanville 1.600MW pour cette année 2024 va le confirmer avec un scénario haut l’atteinte d’un niveau de l’ordre de 400 TWh !
2°/ De fait si nous étions libres et souverains nous pourrions décider du prix de l’électricité qui serait en rapport avec les couts de production, d'investissement, de démantèlement, recherches, recyclage, stockage...
3°/ Or ce n’est pas possible car la France faisant partie de l’Union européenne c’est la CRE (Commission de Régulation de l’Énergie), instance créée à la demande de l’Union européenne, qui fixe les prix du gaz ; pour l’électricité c’est l’Etat mais la CRE valide ou pas. La CRE coopère étroitement avec ses homologues européens pour créer un véritable marché intérieur de l’énergie dans l’Union européenne c'est inscrit dans les traités européens : l'article 194 du Traité de Fonctionnement de l’Union européenne, le TFUE stipule que :
1. Dans le cadre de l'établissement ou du fonctionnement du marché intérieur et en tenant compte de l'exigence de préserver et d'améliorer l'environnement, la politique de l'Union dans le domaine de l'énergie vise, dans un esprit de solidarité entre les États membres:
a) à assurer le fonctionnement du marché de l'énergie;
(Par le marché, entendre la bourse nous y reviendrons plus tard)
Qu’est-ce que le marché de l’énergie ?
Et bien c’est le marché européen de électricité. Les producteurs d’énergie nucléaire - EDF en France - (ou renouvelable) s’alignent sur les prix des centrales les plus chères, à gaz ou à charbon, cela s’appelle le merit order ou coût marginal en français.
Si vous voulez plus de détails pour comprendre le marché européen de l'énergie, les bases, vous pouvez cliquez ici.
Les centrales les moins chères et fatales en premier et les plus chères en dernier. Fatales parce que si on ne les consomme pas à la production elles sont perdues :
Les prix du gaz, du charbon et du CO2 influencent les prix de l’électricité française, et ce malgré la dominante nucléaire dans le mix français. L’unité qui se négocie sur le marché c’est le gaz car une centrale au gaz peut démarrer en quelques minutes afin d’assurer la stabilité et flexibilité du réseau pour garder l’équilibre primordial : consommation = production. La politique de l’Union européenne est de favoriser le marché de l’énergie, de faire le marché. On ne peut donc pas sortir du marché européen de l’électricité puisque c’est inscrit dans les traités européens, qui ne se changent qu’à l’unanimité des 27 États membres. L’Espagne et le Portugal ne sont pas sortis du marché européen de l'électricité, ils ont obtenu une dérogation pour isolement géographique, solution coûteuse pour les finances publiques et qui est temporaire. D'ailleurs la France a aussi obtenu une sorte de dérogation avec la mise en place du bouclier tarifaire. Il prend fin petit à petit d'où les augmentations régulières du prix de l'énergie. Gaz et électricité : les boucliers tarifaires ont coûté 20,4 milliards d’euros en deux ans ! Soit le coût de la construction de 2 nouveaux EPR !
Selon a ministre déléguée chargée des PME Olivia Grégoire, le bouclier tarifaire coûte "110 milliards d'euros sur trois ans" ! Soit le coût de la construction de 11 nouveaux EPR !
Ce marché européen a donc sa bourse de l’électricité : La bourse européenne de l’énergie, le marché de l’énergie. La bourse européenne de l’électricité EPEX SPOT SE est une bourse de l’électricité au comptant pour l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Danemark, la Finlande, la France, la Grande-Bretagne, le Luxembourg, la Norvège, les Pays-Bas, la Pologne, la Suède et la Suisse.
EPEX SPOT SE est une société de droit européen basée à Paris (ce n’est pas une bourse Française) créé en 2008 avec des bureaux à Amsterdam (Pays-Bas), Berlin (Allemagne), Berne (Suisse), Bruxelles (Belgique), Londres (Royaume Uni) et Vienne (Autriche). Elle gère les marchés spot de l’électricité pour le négoce au comptant formant une zone de prix unique. En 2020, EPEX SPOT est détenu par EEX (European Exchange) à 51% et les gestionnaires de réseaux de transport, organisés en une holding : HGRT, composée de RTE (France), Elia (en), Amprion, APG, Swissgrid et TenneT, qui détiennent 49 % des parts sociales. EEX, la Bourse européenne de l’énergie est une bourse de l’énergie leader en Europe. Ils proposent une variété de produits, notamment des quotas d'émission de CO2 et des certificats d'énergie renouvelable. EEX est un groupe de bourse qui intervient sur les secteurs du renouvelable et du gaz sur l’ensemble du monde. EEX est détenu à 75% par Deutsch Börse Group, groupe financier allemand.
Les marchés de l’énergie inscrits dans les traités européens font donc le jeu d’un groupe boursier Allemand ! L'Allemagne qui a poussé à faire fermer Fessenheim ! Il s'agit encore d'une haute trahison en abandonnant notre souveraineté énergétique au profit d'un pays étranger. Le couple franco-allemand est bien un leurre et l’Union européenne nuit à nos intérêts. Henri Proglio ex-PDG d'EDF disait lui-même que : "Depuis vingt-cinq ou trente ans, l’obsession allemande est de détruire EDF. Ils y ont réussi. Je n’en veux pas aux Allemands, ils ont défendu les intérêts allemands. J’en veux plus aux Français de ne pas avoir défendu la France." Charles de Gaulle appelait ça l’esprit d’abandon "Le peuple est patriote, les bourgeois ne le sont plus. L'esprit d'abandon des élites françaises, est un mal qui menace cycliquement de détruire la France." (1963)
La transition énergétique exigée par Bruxelles est en fait une transition de marché. La transition énergétique d'un point de vue coût, production, environnement, rendement, écologie est un échec total :
- Hiver 2022 / 2023 : La France a failli être dans le noir !
- Le prix de l'électricité explose et passe la barre des 1.000 euros le MWh en France, un record !
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12 millions de personnes sont en situation de précarité énergétique en France soit un ménage sur cinq ! (Chiffres fin 2021, largement aggravé depuis).
- En France, un rapport de la Cour des comptes sur « le soutien aux énergies renouvelables » se chiffre à 121 milliards d’euros (soit plus de 11 nouveaux EPR). Il représentait uniquement le montant du soutien public auquel s’est engagé l’Etat par les contrats signés avant fin 2017 !
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Un budget prévisionnel de 4,2 milliards d’euros pour 2024 pour la transition écologique et énergétique alors que la France est un des pays industriel qui émet un taux Carbonne le plus bas au monde
- La pression de la Commission européenne, impose à EDF de céder près d'un tiers de sa production nucléaire (au maximum) à la concurrence à un prix défini de 42 € / MWh par arrêté, dit « Arenh » (pour « Accès régulé à l’électricité nucléaire historique »). Pour Jean-Bernard Lévy, ex-PDG d'EDF, l’Arenh est un « poison » qui a sabordé la rentabilité d’EDF ! Parmi les bénéficiaires de l’ARENH nous trouvons toute une série de sociétés étrangères : Eni gas & power France SA (Italie), ENOVOS ENERGIE & ENOVOS Luxembourg (Luxembourg), MET Energie France (Suisse) VATTENFALL ENERGIES, VATTENFALL EUROPE SALES GmbH (Suède), ArcelorMittal Energy SCA (Luxembourg), Iberdrola Cliente, Iberdrola Energie France, Iberdrola Generación España (Espagne), Octopus Energy France, Octopus Energy France Business (Angleterre), Shell Energy Europe BV, Shell Energy Europe Limited (Angleterre). Où se situe notre souveraineté ici ?
- La France etait devenue championne du monde des importations de gaz de schiste en 2022.
- Le socle d’une éolienne a un diamètre d’environ 10 mètres et une épaisseur d’environ un mètre. Les 1500 tonnes de béton armé qui le composent sont enterrées à plus de un mètre de profondeur. Pour une seule éolienne, 60 camions-toupies de 25 tonnes de béton chacun sont nécessaires pour la réalisation de ce socle.
- Le balsa, arbre amazonien, est utilisé pour la fabrication des pales d’éoliennes. L’engouement pour ses dernières contribue à la déforestation.
- Énergie : ces frais de résiliation qui mènent les artisans à la faillite.
- La Commission demande à la France de faire passer son objectif renouvelable à « au moins 44 % » alors que notre intensité carbone est très faible comme je l'expliquais plus haut.
- Les énergies renouvelables ajoutées aux réseaux de transport exigent un plan d'investissement colossal pour moderniser le réseau haute tension RTE (100 milliards d'euros d'ici à 2040) et basse tension Enedis (96 milliards d'euros d'ici à 2040), soit l'équivalent coût de 17 nouveaux EPR !
- Le bilan des constats établis par l’ENTSOE (Offshore Network Development Plans Methodology) sont qu'il faudra développer entre 48 000km et 54 000 km de câbles AC ou DC. Et l’ensemble de la filière connexion (Noeud / station offshore / Convertisseur sur terre / Convertisseur en mer / Câble) coûtera aux environs de 400 Milliards d’euro d’investissements à l’horizon 2050 soit l'équivalent coût de 68 nouveaux EPR ! On assiste donc au développement d’une industrie maritime XXL pour le seul bénéfice de l’intégration de l’énergie éolienne. Une seule station de conversion AC/DC Offshore a une taille d’un terrain de football de 10 étages auquel il faut ajouter station de conversion DC/AC Onshore. Facteur de charge de ces éoliennes OffShore est estimé à 36% par l’ENTSOE (25 % pour l'éolien terrestre et 70 % pour le nucléaire.
Maintenant faisons un petit calcul, pour nous rendre compte ce que représente réellement le plan de l’UE. L’ENTSOE nous indique qu’il faut développer 496 GW d’éolien Offshore. Prenons une puissance nominale moyenne de 10MW par éolienne. En 2024, des prototypes de 15MW sont déjà utilisés. 496GW = 496 000MW. Donc pour faire 496 000MW à partir d’éolienne de 10MW, il faudrait installer 49 600 éoliennes. Si l’on arrondit la chose à 50 000 éoliennes, cela correspond donc à un rectangle de 500 x 100 éoliennes.
Il faut savoir que pour produire dans les meilleures conditions, il faut que les éoliennes soient espacées de manière précise. En 2005, lorsque je faisais mon étude sur le réseau danois, les éoliennes du parc offshore de Horns Rev étaient espacées de 500m les unes des autres. Avec l’augmentation des puissances, ces distances ont augmenté, et sont passées à 900m puis à 1000m. Le but de cet espacement est de limiter l’effet de sillage.
Imaginons maintenant un rectangle de 500 éoliennes par 100 éoliennes, séparées de 1km chacune. Cela correspond à une surface de 499km par 99 km, soit 49 401 km2. En comparaison, la superficie de la Belgique est de 30 688km2, celle des Pays Bas est de 41 850km2, et celle de la Bretagne est de 27 208km2. Or, il ne s’agit ici que du parc éolien. Ne sont pas prises en compte les stations de conversion offshore et terrestre. Voulons nous arriver à cette situation ? L’encombrement de ces projets sera colossal. La densité énergétique surfacique du nucléaire est 1000 fois supérieur à la densité énergétique surfacique de l’éolien. Le nucléaire est pilotable et modulable, l’éolien ne l’est pas. Cette remarque peut être faite également au niveau du transport. On pousse les citoyens européens vers les voitures électriques. Cependant la densité énergétique de l’essence/gasoil est 230 fois supérieure à ce que peut proposer une batterie électrique.
- Alors que l'on dépense des milliards pour subventionner les énergies renouvelables nous nous trouvons parfois avec un surplus d'électricité et de fait devons arrêter des tranches nucléaires. De fait nous nous trouvons dans des aberrations avec des prix négatifs sur le marché de la bourse ! (mais le contribuable n'en bénéficie pas).
- Le pari de l'énergie renouvelable s'est avéré catastrophique pour de nombreuses familles espagnoles qui ont investi dans le photovoltaïque voilà une quinzaine d'années.
- Les milliards dépensés pour subventionner les énergies renouvelables (fatales et non pilotable) imposées par notre appartenance à l'UE (voir plus haut) provoque parfois des "trop-plein" d’électricité : 100 jours d’arrêt forcé à la centrale de Cattenom !
- L'absurdité touche à son paroxysme : couper des arbres pour mettre des panneaux solaires ! Ce n'est pas de l'écologie mais du vandalisme écocide !
- Les États-Unis font de l'extraterritorialité en bloquant le rachat des turbines Arabelle par EDF car la Russie souhaite nous en acheter !
Et Biden pourrait carrément signer un texte portant sur l’interdiction d’importation d’uranium Russe jusqu’en 2040 !
C'est de l'ingérence sur fond de guerre de l'énergie.
Je tiens à rappeler également que les prix du gaz et de l'électricité ont été gelés le 1er novembre 2021 soit AVANT l'intervention de la Russie en Ukraine du 24 février 2022 ! Ils avaient été multipliés par 4 en l'espace d'à peine un an et demi ! Donc quand Bruno Le Maire dit que c'est Vladimir Poutine qui a fait exploser les prix du gaz, il ment. L'explosion de Nord Stream par l'OTAN et les sanctions / contre-sanctions n'avaient fait qu'aggraver encore plus les prix. On ne peut pas comprendre cette guerre économique qui n’a rien de nouveau si on occulte le rôle de Washington dans la construction européenne, sur la contre-stratégie de Charles de Gaulle et sur le double-jeu de l’Allemagne.
Cela fait des années que les États-Unis tentent de mettre la main sur les savoir-faire français et y parviennent. En 2014, General Electric rachète la branche énergie d’Alstom. Nommé le 26 août 2014, l'imposteur Macron, prpoulsé par Mc Kinsey valide la cession de toute la branche énergie d’Alstom à GE en novembre 2014. La même semaine, Frédéric Pierucci est libéré sous caution aux États-Unis !
La reprise des turbines Arabelle par EDF le 1er décembre 2023 a été stoppé sous couvert de guerre en Ukraine et à la décision américaine de sanctionner l'entreprise russe Rosatom… principal acheteur des turbines ! 2ème source (Libération).
En résumé l’éolien et le gaz agissent main dans la main pour permettre une spéculation au plus proche du temps réel. Les Allemands ont poussé à fermer Fessenheim et s'accordent environ les deux tiers du parc éolien français ! Les Etats Unis ont détruit la compétitivité industrielle Allemande en participant au sabotage de Nord Stream ! Méfiez-vous de vos alliés, c'est parmi eux que sommeillent les traitres (Franck Ntasamara, poète). Toute la fable du couple Franco-allemand s'écroule sous nos yeux ainsi que l'Union européenne qui ferait contre-poids aux États-Unis ou à la Chine. La réalité est là, devant nous, nos gouvernements successifs en France ont collaboré contre la nation dans cette guerre de l'énergie, (les grands gagnants de cette guerre sont les États Unis et la Russie) après le Frexit, ils auront des comptes à rendre.
Patrice Cali, membre du bureau politique de l'UPR.